Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
VER_1/VER35
Paul VERLAINE
POÈMES SATURNIENS
1866
PAYSAGES TRISTES
IV
Nuit du Walpurgis classique
C’est plutôt le sabbatdu second Faust que l’autre. 6+6 a
Un rhythmique sabbat,rhythmique, extrêmement 6+6 b
Rhythmique. — Imaginezun jardin de Lenôtre, 6+6 a
 Correct, ridicule et charmant. 8 b
5 Des ronds-points ; au milieu,des jets d’eau ; des allées 6+6 a
Toutes droites ; sylvainsde marbre ; dieux marins 6+6 b
De bronze ; çà et là,des Vénus étalées ; 6+6 a
 Des quinconces, des boulingrins ; 8 b
Des châtaigniers ; des plantsde fleurs formant la dune ; 6+6 a
10 Ici, des rosiers nainsqu’un gt docte effila ; 6+6 b
Plus loin, des ifs taillésen triangles. La lune 6+6 a
 D’un soir d’été sur tout cela. 8 b
Minuit sonne, et réveilleau fond du parc aulique 6+6 a
Un air mélancolique,un sourd, lent et doux air 6+6 b
15 De chasse : tel, doux, lent,sourd et mélancolique, 6+6 a
 L’air de chasse de Tannhäuser. 8 b
Des chants voilés de corslointains la tendresse 6+6 a
Des sens étreint l’effroide l’âme en des accords 6+6 b
Harmonieusementdissonants dans l’ivresse ; 6+6 a
20  Et voici qu’à l’appel des cors 8 b
S’entrelacent soudaindes formes toutes blanches, 6+6 a
Diaphanes, et quele clair de lune fait 6+6 b
Opalines parmil’ombre verte des branches, 6+6 a
 — Un Watteau rêvé par Raffet ! — 8 b
25 S’entrelacent parmil’ombre verte des arbres 6+6 a
D’un geste alangui, pleind’un désespoir profond, 6+6 b
Puis, autour des massifs,des bronzes et des marbres 6+6 a
 Très lentement dansent en rond. 8 b
— Ces spectres agités,sont-ce donc la pensée 6+6 a
30 Du poète ivre, ou sonregret, ou son remords, 6−6 b
Ces spectres agitésen tourbe cadencée, 6+6 a
 Ou bien tout simplement des morts ? 8 b
Sont-ce donc ton remords,ô rêvasseur qu’invite 6+6 a
L’horreur, ou ton regret,ou ta pensée, — hein ? — tous 6+6 b
35 Ces spectres qu’un vertigeirrésistible agite, 6+6 a
 Ou bien des morts qui seraient fous ? — 8 b
N’importe ! ils vont toujours,les fébriles fantômes, 6+6 a
Menant leur ronde vasteet morne et tressautant 6+6 b
Comme dans un rayonde soleil des atomes, 6+6 a
40  Et s’évaporent à l’instant 8 b
Humide et blême l’aubeéteint l’un après l’autre 6+6 a
Les cors, en sorte qu’ilne reste absolument 6+6 b
Plus rienabsolument —qu’un jardin de Lenôtre, 6+6 a
 Correct, ridicule et charmant. 8 b
mètre profils métriques : 8, 6−6
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