Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
VHR_3/VHR110
Émile VERHAEREN
LES SOIRS
1887
LES DÉBÂCLES
1888
DÉFORMATION MORALE
HEURES MORNES
Hélas, quel soir ! ce soirde maussade veillée. 6+6 a
Je hais, je ne sais plus ;je veux, je ne sais pas ; 6+6 b
Ah mon âme, vers unnéant, s’en est allée, 6−6 a
Vers un néant, très loin,je ne sais , là-bas ? 6+6 b
5 Il bat des tas de glasau-dessus de ma tête, 6+6 a
Le vent, il corne à mort,et les cierges bénits 6+6 b
Qu’on allumait, pendantla peur de la tempête, 6+6 a
Les bons cierges se sontéteints et sont finis. 6+6 b
Cela se perd, cela s’en va, cela se disloque, 13 a
10 Cela se plaint en moi,si monotonement, 6+6 b
Et cela semble un crid’oiseau, qui s’effiloque, 6+6 a
Qui s’effiloque au ventd’hiver, lointainement. 6+6 b
Oh ces longues heures aprèsces longues heures, 8+4 a
Et sans trêve, toujours,et sans savoir pourquoi ; 6+6 b
15 Et sans savoir pourquoices angoisses majeures ; 6+6 a
Oh ces longues heures d’heures à travers moi ! 12 b
Une torture ? — Oh vousqui les savez si mornes 6+6 a
Ces nuits mornes, et quidansez, au vent du Nord, 6+6 b
Ruts d’ouragan, sur lesmarais et les viornes 6−6 a
20 Et les étangs et leschemins et sur la mort ; 6−6 b
Une torture en moiqui frappe et me lacère ? 6+6 a
Une torture à pleinséclairs, comme des faulx 6+6 b
Et des sabres, par àtravers de ma misère ; 6−6 a
Une torture, à coupsde clous et de marteaux ? 6+6 b
25 Là-bas, ces grandes croixau carrefour des routes, 6+6 a
Ces croix ! — Oh ! n’y pouvoirsaigner son cœur ; ces croix, 6+6 b
s’accrochent des crisd’espace et de déroutes, 6+6 a
Des cris et des haillonsde vent dans les grands bois. 6+6 b
mètre profils métriques : 6÷6, (13)
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