Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
VHR_3/VHR108
Émile VERHAEREN
LES SOIRS
1887
LES DÉBÂCLES
1888
DÉFORMATION MORALE
AU LOIN
Eau qui s’égoutte en dessous-sols, pleurs de lumières, 6−6 a
Sous des porches de fer, s’engouffrent des voix, 6+6 b
Pignons crasseux, greniersobscurs, mornes larmières 6+6 a
Et gouttières régulières, au long des toits ; 12 b
5 Et blocs de fonte et crocsd’acier et cols de grues 6+6 a
Et puis, au bas des murs,dans les caves, l’écho 6+6 b
Des pas et des chevaux,sur le pavé des rues 6+6 a
Et sur les ponts dont lespiles cassent le flot ; 6−6 b
Et le vaisseau plaintif,qui dort et se corrode, 6+6 a
10 Dans les havres, et souffre,et les poumons criards 6+6 b
Des machines et lemystérieux exode 6−6 a
Des navires silencieux,vers les hasards 8+4 b
Des caps et de la meraffolée en tempête ; 6+6 a
Ô mon âme, quel s’enaller et quel souffrir ! 6+6 b
15 Et quel vivre toujours,pour les rouges conquêtes 6+6 a
De l’or, quel vivre et quelsouffrir et quel mourir ! 6+6 b
Pourtant regarde au loins’illuminer les îles, 6+6 a
Fais ton rêve d’encens,de myrrhe et de corail, 6+6 b
Fais ton rêve lascifvers de roses asiles, 6+6 a
20 Fais ton rêve éventé,par le large éventail 6+6 b
De la brise océane,au clair des étendues ; 6+6 a
Et songe aux Orientset songe à Benarès, 6+6 b
Songe à Thèbes, songe auxBabylones perdues, 6−6 a
Songe aux siècles tombésdes Sphinx et des Hermès ; 6+6 b
25 Songe à ces Dieux d’airaindebout au seuil des porches, 6+6 a
À ces colosses bleusbroyant des léopards 6+6 b
Entre leurs bras, à cesprocessions de torches 6−6 a
Et de prêtres, par lesforêts et les remparts, 6−6 b
La nuit, sous l’œil dardédes étoiles australes ; 6+6 a
30 Oh mon âme d’adieuxde rêve et de lointain ! 6+6 b
Songe aux golfes, songe auxdéserts, songe aux lustrales 6−6 a
Caravanes, en galop blancdans le matin, 8+4 b
Songe qu’il est peut-êtreencor, par la Chaldée, 6+6 a
Quelques pâtres, hagardsde soir et d’infini, 6+6 b
35 Dont la bouche jamaisn’a pu crier l’idée ; 6+6 a
Et va, par ces cheminsde fleurs et de granit, 6+6 b
Et va si loin et siprofond dans ta mémoire, 6+6 a
Que l’heure et le moments’abolissent pour toi. 6+6 b
Impossible ! — voicila boue et puis la noire 6+6 a
40 Fumée et les tunnelset le morne beffroi 6+6 b
Battant son glas dans la brume et qui ressasse 11 a
Toute ma peine tueet toute ma douleur. 6+6 b
Et je reste, les piedscollés à cette crasse, 6+6 a
Dont les odeursmontent et puent,jusqu’à mon cœur. 4+4+4 b
mètre profils métriques : 6÷6, (11)
logo du CRISCO logo de l'université