Métrique en Ligne
TOU_2/TOU262
Paul-Jean TOULET
VERS INÉDITS
1880-1919
POÈMES
XX
Ode
À M. André Becq de Fouquières
Autrefois à Sagan si Paris prit sa ganse, 12
D'un Arbitre nouveau naît une autre élégance, 12
Fouquiéres, et ainsi 6
Que passe toute mode, aucune fleur ne dure. 12
5 Mais la Ville aime à voir d'un renaissant persil 12
Varier la verdure. 6
Pareil au dieu fêté du Scythe et du rajah 12
Qui nouait l'ibiscus aux tiges du soja, 12
On t'a vu de ta canne 6
10 Faire un thyrse, et laissant à Jaurès son excès 12
Chorégraphique, unir à la fleur séricane 12
Le myrte du Français. 6
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Va, laisse le Batave, ou l’Alboche aux grands pieds, 12
Vendre le sylphium, l'ivoire, les trépieds 12
15 Où le cuivre étincelle, 6
Et dresser des autels à l’Hercule mangeur ; 12
Paris ne veut que toi pour commis voyageur, 12
Muse, ô neuf fois pucelle ; 6
Et toi surtout, qui vas dansant sur les pressoirs, 12
20 Évohé ! — Couronné de pampre aux feux des soirs, 12
Porte thyrse, Épiphane, — 6
Évohé ! — Verse-nous, ô Bacchus glorieux, 12
Les pavots noirs où dort l'opium mystérieux, 13
Ignoré du profane. 6
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
25 Environ de ton char, déjà tout refleurit : 12
Cependant que s'éveille Ariane, — et sourit, 12
Déjà l'on entend battre 6
Les tambours de Phrygie. Déjà court dans le camp 12
Silène fol et nud ; … on croirait voir s'ébattre 12
30 Isidora Duncan. 6
Mais toi, comme un Sylvain (non, non ! pas ce vieux masque 12
De théâtre, qui porte un balai sur son casque 12
Pour essuyer nos pleurs) 6
Au dessin des archers limitant tes cadences, 12
35 Oui, tel un dieu s'élance, et n'incline les fleurs, 12
— O Fouquières, tu danses. 6
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