Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
RIC_3/RIC293
Jean RICHEPIN
LA MER
1894
LES GAS
IV
ÉTUDE MODERNE D’APRÈS L’ANTIQUE
— L’antique, disais-tu.peuh ! c’est froid comme glace. 6+6 a
On le respecte pourl’avoir appris en classe ; 6−6 a
Mais c’est un préjugé,sois-en bien convaincu. 6+6 b
Jamais rien de précis,de réel, de vécu. 6+6 b
5 Il nous faut du détail,et point de rhétorique. 6+6 c
Tes anciens… — Mon ami,tu n’es qu’une bourrique ! 6+6 c
… Sous une hutte au toitde joncs entrelacés, 6+6 a
Aux parois de feuillage,ensemble et harassés 6+6 a
Dormaient deux vieux pêcheurssur un lit d’algue sèche. 6+6 b
10 A côté d’eux gisaientleurs instruments de pêche, 6+6 b
Petits paniers, roseaux,lignes, forts hameçons, 6+6 a
Appâts que le fucusdoit cacher aux poissons, 6+6 a
Verveux, nasses d’osierau fond en labyrinthe. 6+6 b
Deux rames, de leurs doigtscalleux gardant l’empreinte, 6+6 b
15 Puis une barque usée,à plat sur des rouleaux. 6+6 a
Leurs hardes avec leurbonnet de matelots, 6−6 a
Une natte, et voilàle chevet de leur tête. 6+6 b
C’est de ce pauvre peuque leur fortune est faite. 6+6 b
C’est là tout l’attiraildes pêcheurs, tout leur bien. 6+6 a
20 Rien de plus. Et leur seuiln’a ni porte ni chien. 6+6 a
À quoi bon ? C’t étéde la peine perdue. 6+6 b
Pas de voisins ! Partout,autour d’eux, l’étendue. 6+6 b
La hutte est toute seuleet la mer à côté. 6+6 a
Et ce qui les gardait,c’était leur pauvreté. 6+6 a
25 — Hein ! qu’en dis-tu ? Commenttrouves-tu la peinture ? 6+6 a
Voyons, est-ce précis,réel, vécu, nature, 6+6 a
Détails sans rhétoriqueet mots sans tralala ? 6+6 b
Franchement, fait-on mieuxaujourd’hui que cela ? 6+6 b
Or, sauf un trait, l’étudeest mot à mot transcrite. 6+6 c
30 Idylle vingt et un,de l’aïeul Théocrite. 6+6 c
mètre profil métrique : 6−6
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