Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
POL_1/POL10
Jean POLONIUS
Poésies
1827
STANCES II
Si tout à coup, | sur ce triste rivage, 4+6 a
Dans cette foule, | où j’erre inaperçu, 4+6 b
Le sort venait | de ton charmant visage 4+6 a
Me présenter | l’aspect inattendu ; 4+6 b
5 Qu’avec transport | je sentirais mon âme, 4+6 a
Comme la plante, | au soleil du matin, 4+6 b
Se ranimer | au doux rayon de flamme, 4+6 a
Qui de tes yeux | descendrait dans mon sein ! 4+6 b
Que j’aimerais, | dans ta voix familière, 4+6 a
10 Dans tes regards, | de moi seul entendus, 4+6 b
A retrouver | l’image, toujours chère, 4+6 a
D’êtres, de lieux, | de temps qui ne sont plus ! 4+6 b
Comme l’on voit | deux filets d’une eau pure, 4+6 a
Longtemps forcés | de séparer leurs cours, 4+6 b
15 Dans un désert, | sous l’œil de la nature, 4+6 a
Se retrouver | et s’unir pour toujours ; 4+6 b
Tels, entourés | d’une foule importune, 4+6 a
Dans ce désert, | tous les deux ignorés, 4+6 b
Nos cœurs, unis | d’une étreinte commune, 4+6 a
20 Se sentiraient | l’un vers l’autre attirés. 4+6 b
Ce monde vain, | dont la voix mensongère 4+6 a
Trop fréquemment | t’entraîna loin de moi ; 4+6 b
Ce mur jaloux, | qui m’ôtait la lumière, 4+6 a
Ne serait plus | entre mon âme et toi. 4+6 b
25 À tes regards | il s’ouvrirait peut-être, 4+6 a
Le cœur aimant | qu’ont méconnu tes yeux ; 4+6 b
Peut-être, enfin, | saurais-tu reconnaître 4+6 a
S’il mérita | cet oubli dédaigneux. 4+6 b
Ô volupté ! | te voir, te voir sans cesse ! 4+6 a
30 T’environner | de mille nœuds d’amour ! 4+6 b
À tous les yeux | dérober mon ivresse, 4+6 a
T’en pénétrer, | t’en embraser un jour ! 4+6 b
Rêves trompeurs ! | visions insensées ! 4+6 a
Fuyez, fuyez | comme de vains éclairs ! 4+6 b
35 Vents du rivage, | emportez ces pensées, 4+6 a
Dispersez-les | dans le vague des airs ! 4+6 b
mètre profil métrique : 4+6
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