Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
NOA_2/NOA262
Anna de NOAILLES
Poèmes de l'Amour
1924
CXXXIV
Ne souffre pas ; tu vois, | je suis pourtant moi-même, 6+6 a
Malgré les multiples aspects. 8 b
Tu cherchais le repos ? | Peut-être que tu m’aimes 6+6 a
Pour cette absence de ta paix ! 8 b
5 Concevais-tu vraiment | que le bonheur existe ? 6+6 a
Que l’on donne un ordre au destin ? 8 b
N’avais-tu donc jamais, | d’un œil lucide et triste, 6+6 a
Vu le lent retour des matins ? 8 b
Dans l’immense ouragan | où combattent les choses, 6+6 a
10 Poursuivais-tu d’autres loisirs 8 b
Que ces instants secrets | où le désir compose 6+6 a
Un baume d’âme et de plaisir ? 8 b
— L’amour n’est pas un don | qui rend plaisante et stable 6+6 a
La vie aux sursauts coutumiers ; 8 b
15 Il fait mieux mesurer | l’immensité des sables, 6+6 a
Le puits distant sous les palmiers ! 8 b
Les travaux des humains, | comme ceux des abeilles, 6+6 a
Vaquent aux soins de la cité, 8 b
Mais tout l’effort profond | ne rêve et ne conseille 6+6 a
20 Que l’apaisante volupté ; 8 b
C’est elle la chétive | et complète patrie 6+6 a
Dont l’être est sans cesse exilé ; 8 b
Acceptons que le sort | protège et contrarie 6+6 a
Un vœu toujours renouvelé ! 8 b
25 Acceptons que demain, | comme aujourd’hui, demeure 6+6 a
Un jour d’espoir et de chagrin ; 8 b
Il est beau de goûter | le plaisir souverain 6+6 b
Dans l’étroit calice d’une heure ! 8 a
Je refuse de croire | à des jours aplanis 6+6 a
30 Où pour nous deux l’injuste chance 8 b
Arrêterait soudain, | dans le temps infini, 6+6 a
L’oscillement de ses balances. 8 b
Certes j’eusse voulu | charger d’un gai bonheur 6+6 a
Ma méditative caresse, 8 b
35 Mais peut-être ai-je mieux | apparenté nos cœurs 6+6 a
Si je t’ai donné la tristesse… 8 b
mètre profils métriques : 8, 6+6
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