Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
MUS_4/MUS195
Alfred de MUSSET
POÉSIES POSTHUMES
1824-1857
Fragments
VI
Ainsi, lorsque aux beaux joursde Florence et de Rome, 6+6 a
Plein d'amour pour les arts,quelque pâle jeune homme 6+6 a
Venait chez Raphaëldire à Jules Romain : 6+6 a
« Mtre, je viens apprendreà peindre sous ton mtre !… » 6+6 b
5 Jules, sans dire un mot,lui montrait de la main 6+6 a
L'autre au pied de sa toile, commençait peut-être 6+6 b
A sortir lentementdes ombres du néant 6+6 a
La tête d'une viergeou la main d'un enfant. 6+6 a
« Silence, disait-il,le mtre est à l'ouvrage ! » 6+6 a
10 Et le nouveau venus'arrêtait, admirait. 6+6 b
Formé dans son écoleau simple apprentissage 6+6 a
De suivre son modèle,en rendant trait pour trait, 6+6 b
Et de ne s'attacherqu'à des lignes fidèles : 6+6 a
« Comment donc, disait-il,comment fait celui-ci ? 6+6 b
15 Il n'a pas un crayon,pas un trait devant lui ; 6+6 b
Il regarde les cieux ; donc sont ses modèles !… » 6+6 a
Et tandis que le peintre,autour des lourds arceaux, 6+6 a
Sur le marbre divinpromenant ses pinceaux, 6+6 a
Semait assidûmentla lumière et la vie, 6+6 a
20 L'écolier, méprisantsa jeunesse endormie, 6+6 a
Répétait : « Qu'ai-je fait ?Insensé, qu'ai-je fait ? 6+6 a
Malheur à moi ! Trop tardj'ai connu l'Italie ! 6+6 b
Mes beaux jours sont perdus !… » Alors, dans sa folie, 6+6 b
Il brisait ses pinceauxsur le marbre et fuyait… 6+6 a
mètre profil métrique : 6+6
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