Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
LEC_2/LEC112
Charles-Marie LECONTE DE LISLE
POÈMES TRAGIQUES
1884
Épiphanie
ELLE passe, tranquille,en un rêve divin, 6+6 a
Sur le bord du plus fraisde tes lacs, ô Norvège ! 6+6 b
Le sang rose et subtilqui dore son col fin 6+6 a
Est doux comme un rayonde l'aube sur la neige. 6+6 b
5 Au murmure indécisdu frêne et du bouleau, 6+6 a
Dans l'étincellementet le charme de l'heure, 6+6 b
Elle va, reflétéeau pâle azur de l'eau 6+6 a
Qu'un vol silencieuxde papillons effleure. 6+6 b
Quand un souffle furtifglisse en ses cheveux blonds, 6+6 a
10 Une cendre ineffableinonde son épaule ; 6+6 b
Et, de leur transparenceargentant leurs cils longs, 6+6 a
Ses yeux ont la couleurdes belles nuits du Pôle. 6+6 b
Purs d'ombre et de désir,n'ayant rien espéré 6+6 a
Du monde périssable rien d'ailé ne reste, 6+6 b
15 Jamais ils n'ont souri,jamais ils n'ont pleuré, 6+6 a
Ces yeux calmes ouvertssur l'horizon céleste. 6+6 b
Et le Gardien pensifdu mystique oranger 6+6 a
Des balcons de l'Auroreéternelle se penche, 6+6 b
Et regarde passerce fantôme léger 6+6 a
20 Dans les plis de sa robeimmortellement blanche. 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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