Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
HUG_23/HUG987
Victor HUGO
LES QUATRE VENTS DE L'ESPRIT
1881
I
LE LIVRE SATIRIQUE
— LE SIÈCLE —
XIV
À UN ÉCRIVAIN
Prends garde à Marchangy. | La prose poétique 6+6 a
Est une ornière où geint | le vieux Pégase étique. 6+6 a
Tout autant que le vers, | certes, la prose a droit 6+6 b
À la juste cadence, | au rhythme divin ; soit ; 6+6 b
5 Pourvu que, sans singer | le mètre, la cadence 6+6 a
S’y cache et que le rhythme | austère s’y condense. 6+6 a
La prose en vain essaie | un essor assommant. 6+6 b
Le vers s’envole au ciel | tout naturellement ; 6+6 b
Il monte ; il est le vers ; | je ne sais quoi de frêle 6+6 a
10 Et d’éternel, qui chante | et plane et bat de l’aile ; 6+6 a
Il se mêle, farouche | et l’éclair dans les yeux, 6+6 b
À toutes ces lueurs | du ciel mystérieux 6+6 b
Que l’aube frissonnante | emporte dans ses voiles. 6+6 a
Quand même on la ferait | danser jusqu’aux étoiles, 6+6 a
15 La prose, c’est toujours | le sermo pedestris. 6+6 b
Tu crois être Ariel | et tu n’es que Vestris. 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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