Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
HUG_10/HUG174
Victor HUGO
Les feuilles d'automne
1831
XXXI
À MADAME MARIE M.
Ave, Maria, gratiâ plena.
Oh ! votre œil est timide et votre front est doux. 6+6 a
Mais quoique, par pudeur ou par pitié pour nous, 6+6 a
Vous teniez secrète votre âme, 8 b
Quand du souffle d'en haut votre cœur est touché, 6+6 c
5 Votre cœur, comme un feu sous la cendre caché, 6+6 c
Soudain étincelle et s'enflamme. 8 b
Élevez-là souvent cette voix qui se tait. 6+6 a
Quand vous vîntes au jour un rossignol chantait ; 6+6 a
Un astre charmant vous vit naître. 8 b
10 Enfant, pour vous marquer du poétique sceau, 6+6 c
Vous eûtes au chevet de votre heureux berceau 6+6 c
Un dieu, votre père peut-être ! 8 b
Deux vierges, Poésie et Musique, deux sœurs, 6+6 a
Vous font une pensée infinie en douceurs ; 6+6 a
15 Votre génie a deux aurores, 8 b
Et votre esprit tantôt s'épanche en vers touchants, 6+6 c
Tantôt sur le clavier, qui frémit sous vos chants, 6+6 c
S'éparpille en notes sonores ! 8 b
Oh ! vous faites rêver le poète, le soir ! 6+6 a
20 Souvent il songe à vous, lorsque le ciel est noir, 6+6 a
Quand minuit déroule ses voiles ; 8 b
Car l'âme du poète, âme d'ombre et d'amour, 6+6 c
Est une fleur des nuits qui s'ouvre après le jour 6+6 c
Et s'épanouit aux étoiles ! 8 b
mètre profils métriques : 8, 6+6
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