Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
GIS_1/GIS2
corpus Pamela Puntel
J.-F. GISCLARD
LE FLÉAU DE LA GUERRE
OU LE MOT DE L'ÉNIGME
SOUVENIR DE 1870
POÉSIE CHRÉTIENNE
1871
LE FLÉAU DE LA GUERRE
LE MOT DE L’ÉNIGME
I
Entendez-vous mugirles affreuses tempêtes ?… 6+6 a
Voyez-vous çà et làdes feux étincelants ?… 6+6 b
C'est le Nuage noirqui verse sur nos têtes 6+6 a
Le Fléau qu'il couvaitdans ses horribles flancs ! 6+6 b
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5 Hélas ! hélas ! hier,… hier encor la France, 6+6 a
Dans les biens du présent,ignorait le malheur !… 6+6 b
Dans le calme et la paix,au sein de l'opulence, 6+6 a
L'heureuse France, hier,savourait le bonheur !… 6+6 b
Mais voilà qu'à nos yeux,un fantôme déploie 6+6 a
10 De toutes les horreursl'appareil menaçant !… 6+6 b
C'est un Ange !… une épéeentre ses mains flamboie, 6+6 a
Et son doigt sur la Francea secoué du sang !… 6+6 b
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Grand Dieu ! quel avenirdevant moi se déroule !… 6+6 a
Quel affreux tableau s'offreà mes yeux attendris !… 6+6 b
15 O France ! ô ma patrie !un fleuve de sang coule,… 6+6 a
Et de tous les côtésj'entends d'horribles cris !… 6+6 b
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
II
Oh ! savez-vous pourquoisous les coups des tourmentes 6+6 a
Dune mer en courrouxles vagues écumantes 6+6 a
Nous roulent tout brisésau rivage sanglant ?… 6+6 a
20 Et pourquoi sur le frontdu siècle déicide, 6+6 b
L'Ange exterminateur,de son glaive homicide, 6+6 b
Laisse en pleurant tomberune goutte de sang ? 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Oh ! savez-vous pourquoiles plus horribles phases 6+6 a
Passent devant les yeuxde notre humanité ? 6+6 b
25 Oh ! savez-vous pourquoide notre société 6+6 b
S'écroule l'édificeébranlé dans ses bases ; 6+6 a
Et pourquoi le Fléau,de sa verge de fer, 6+6 a
Frappe la France, ainsiqu'un ouragan, la mer ? 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
III
Impiété !!!… Ce motest le mot de l’Énigme !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
30 Oui, c'est l'Impiété,fille et mère du crime, 6+6 a
Qui de l'homme à Dieu monteet retombe en fléaux !… 6+6 a
Qui ferme le trésordes divines largesses, 6+6 b
Et, gloire, honneurs, repos,félicité, richesses, 6+6 b
Mer avide, engloutit,roule fout dans ses flots !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
35 Ah ! quand fidèle au Christ,le peuple de la France 6+6 a
Gardait la Loi si douce,adorait la Présence 6+6 a
De Celui dont le Nomresplendit en tout lieu, 6+6 a
Rejetait de son cœurtoute haine insensée, 6+6 b
Et ne comprenait pas,dans sa pieuse pensée, 6+6 b
40 La terre sans un culte,et les cieux sans un Dieu ! 6+6 a
Alors, Dieu recueillaitses vœux et sa prière, 6+6 a
Sa main séchait les pleursqui mouillaient sa paupière ; 6+6 a
Sa main, sans les compter,lui mesurait ses jours, 6+6 a
S'épandait sur ses toits,de biens toute remplie, 6+6 b
45 Et lui, semant de fleursles sentiers de la vie, 6+6 b
Semblait dire : « Aime-moi,je t'aimerai toujours ! » 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
IV
Mais le peuple, infidèleà sa sainte croyance, 6+6 a
A ce qui l'a fait grand,sans remords dit adieu, 6+6 b
Et, vivant sans amour,sans foi, sans espérance, 6+6 a
50 Déchire le contratqui le liait à Dieu !!!… 6+6 b
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Il ne lit plus son Nomau front pur des étoiles, 6+6 a
Quand la nuit sur la terrea déroulé ses voiles ; 6+6 a
Il ne palpite plus,ou de crainte ou d'amour, 6+6 a
Quand sa main répand l'ombreou lui verse le jour ! 6+6 a
55 Il boit à flots impursl'oubli de sa Loi sainte ; 6+6 a
Il n'aide plus à vivreà l'ombre de sa main ! 6+6 b
Il voudrait l'oublier,et, de son doigt divin, 6+6 b
Pans son âme, effacerl'ineffaçable empreinte, 6+6 a
Alors que sur le verrampant dans les sentiers 6+6 a
60 Comme au front des soleilsqui luisent à ses pieds, 6+6 a
Dans l'innocente voixdu juste qui l'implore 6+6 a
Comme dans le cœur noirde ses blasphémateurs, 6+6 b
Dans l'ombre de la nuit,dans les feux de l'aurore, 6+6 a
Dans les parfums du soirqui s'exhalent des fleurs, 6+6 b
65 Dans les pages du ciel,sur les vogues de l'onde, 6+6 a
Sur l'aile du zéphyr,dans la foudre qui gronde, 6+6 a
Et sur la terre froide, s'impriment nos pas, 6+6 a
L'hiver, l'on est richeen blancs tapis de neige, 6+6 b
Et sur les arbrisseaux,qu'aux champs rien ne protège, 6+6 b
70 Penchant leur front chargéde givre et de frimas, 6+6 a
Et dans les plaines d'orrichement embaumées, 6+6 a
Et sur les grappes d'orrichement parfumées, 6+6 a
Sur le cristal de l'eau,dans le ruisseau qui fuit, 6+6 a
Partout du Tout-Puissantle Nom se trouve écrit !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
V
75 Quoi ! mon Dieu l’homme ingratméconnt votre gloire ! 6+6 a
Votre Nom est pourtantécrit dans sa mémoire ! 6+6 a
Pour chanter voire Nom,l'homme serait sans voix !… 6+6 a
L'homme refuseraità votre Providence 6+6 b
Louange, amour, respect,quand de voire Puissance 6+6 b
80 On voit partout le Nom,et qu'à toutes vos lois 6+6 a
La nature obéit !!!
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Seul, seul l'homme blasphème !… 6+6 a
Oui, ô Amour n :on Dieu !divin ruisseau de miel, 6+6 b
Qui découlez sans findes montagnes du ciel, 6+6 b
Et versez sur la terreavec usure même 6+6 a
85 Le trésor de vos dons,dans leur variété, 6+6 a
Qui retracent partoutvotre Divinité, 6+6 a
Soit que notre année soit,ou très-froide ou brûlante, 6+6 a
Jeune encore de jours,ou encore mourante, 6+6 a
Alors que tes saisonsvous montrent en tout lieu, 6+6 a
90 Alors que les vallonsvous doivent leur parure, 6+6 b
Alors que par tes chantsl'admirable nature 6+6 b
Exalte votre Nom,vous bénit, ô mon Dieu ! 6+6 a
O vous le Tout-Puissant,sans qui tout est mystère, 6+6 a
O vous le Créateurdu ciel et de la terre, 6+6 a
95 Par qui facilementtout s'explique ici-bas !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L'homme créé par Vous,seul ne vous aime pas !!!… 6+6 a
L'homme seul vous maudit,l'homme seul vous outrage, 6+6 a
Il vous refuse, Amour !le légitime hommage 6+6 a
Qu'il vous doit, ô mon Dieu !ô Dieu de charité !… 6+6 a
100 Vous qui remplissez toutpar votre immensité, 6+6 a
Vous qui êtes l'appuide toute âme qui pleure 6+6 a
Et de tout pauvre cœurque la tristesse effleure !… 6+6 a
Il ne vous aime point !Égaré loin du ciel, 6+6 a
Il vous dédaigne, ô Christ,en voyant votre autel !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
105 Il aime mieux couriraux arbres de Gomorrhe 6+6 a
Cueillir les fruits de mort,convoités des humains ; 6+6 b
Il préfère ces biensqu'un faux éclat redore 6+6 a
Et qui s'enfuient du cœur,comme l'eau de nos mains ! 6+6 b
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Oui, le peuple est impie,et ce que veut son âme, 6+6 a
110 Ce n'est pas le bonheurdu séjour éternel… 6+6 b
Elle cherche la paixdans le monde mortel, 6+6 b
Au lieu d'aller à Dieusur ses ailes de flamme !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
VI
Aussi, Dieu nous délaisse,et nous mouillons de pleurs 6+6 a
La terre abandonnéeà l'Ange des douleurs ; 6+6 a
115 Et la pâle Infortune,acharnée à sa proie, 6+6 a
S'attache avide aux flancsdu peuple épouvanté, 6+6 b
Tarit dans tous les cœursles sources de la joie, 6+6 a
Et dans ses bras de ferétreint l'humanité !… 6+6 b
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ah ! vous qu'on vit tombersous l'épée ennemie, 6+6 a
120 Oui, dormez maintenant,victimes de la mort !… 6+6 b
Les vivants sont forcésd'envier votre sort !… 6+6 b
Si l'horrible mitraillea frappé votre vie, 6+6 a
Le terrible fléau,alanguissant nos pas, 6+6 a
Goutte à goutte à nos cœursépanche le trépas !… 6+6 a
125 Nous souffrons… et notre âmeau bonheur étrangère, 6+6 a
Est triste, gémissante,et se meurt de misère 6+6 a
Pour nous tout est Calvaire,et rien n'est le Thabor !… 6+6 a
O fleuve de nos jours, sont tes vagues d'or ?… 6+6 a
Oui, nous avons perdutout jusqu'à l'espérance ! 6+6 a
130 Sous les coups du fléau,notre pauvre existence 6+6 a
S'effeuille chaque jour,comme on voit dans les champs 6+6 a
Les bluets s'effeuillersous les doigts des enfants !… 6+6 a
Et pourtant notre étoileétait vive et brillante ! 6+6 a
Et la route, à nos pieds,s'ouvrait belle et riante !… 6+6 a
135 Véronique venaitpour l'essuyer la face1 6+6
O Fils du Dieu vivant,d'épines couronné, 6+6 a
De l'homme tu étais,hélas ! abandonné !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
A bas le Christ ! » disaitle Penseur en délire, 6+6 a
Qui avec rage aussicriait : « A bas l'Empire ! 6+6 a
140 » Nous voulons, — disait-il —exténués de faim, 6+6 a
» Tranquilles et heureux,dévorer noire pain 6+6 a
» Nous voulons le mangeroui, loin du sanctuaire, 6+6 a
» Sur la tombe du Christ,sur la tombe des rois… 6+6 b
» Libres, — ajoutait-ildans sa parole altière,— 6+6 a
145 » Car vivre nous voulonssans autel et sans lois ! » 6+6 b
Je voudrais bien savoir pourquoi de nos jours aux saints offices du dimanche on ne voit plus que des femmes !… Est-ce que par hasard les hommes n'auraient pas une âme ? Nous avons quelques esprits français assez insensés pour avoir découvert que l’Église d'autrefois enseignait que les femmes n'en avaient pas. Est-ce qu'on le dirait aujourd'hui des hommes ?
XVII
Tu avais satisfaittous les désirs coupables, 6+6 a
Méchant ;… le Christ Jésusdans ton cœur était mort !… 6+6 b
Tu l'avais fait mourir,orgueilleux esprit fort… 6+6 b
Tu vivais sans autel…et tes pieds exécrables 6+6 a
150 Avaient foulé la croixde ton Libérateur !… 6+6 a
Tu vivais loin du Christ,monstrueux solidaire 6+6 b
Et d'un trône tombén'étant plus tributaire, 6+6 b
Tu croyais être heureux,maudit blasphémateur, 6+6 a
A toi-même livré,méchant perturbateur !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
155 Tu dois voir aujourd'huisi l'Impiété est bonne, 6+6 b
Si la libre-penséeengendre le bonheur !… 6+6 a
Tu dois le voir, méchant ;car le canon qui tonne 6+6 b
C'est l'horrible instrumentdont se sert le Seigneur 6+6 a
Pour punir tes désirs,pour punir la conduite !… 6+6 a
160 Méchant, de ton orgueilvois-tu la triste suite ?… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
XVIII
Te voilà maintenantdans de mornes déserts, 6+6 a
Toi, dont le sort faisaitcelui de l'univers !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Oui, France, ô ma patrie !… oui, toi que sur la terre 6+6 a
Li langue des humainsnommait Grandeô ma Mère !… 6+6 a
165 Toi que l'on voyait, mêmeaux jours de les malheurs, 6+6 a
Du contact de ta gloireillustrer tes vainqueurs !… 6+6 a
Toi qui tenais, au sonde ta moindre parole, 6+6 a
Les peuples suspendus,de l'un à l'autre pôle,… 6+6 a
France, dis-moi pourquoitant de gloire et de bruit 6+6 a
170 Ne sont plus à présentque douleur et que nuit !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Comme aux pieds de la croixtu reçus la naissance, 6+6 a
Tu fus presque virileaux jours de ton enfance !… 6+6 a
Ce n'est donc pas le ferde l'Allemand vainqueur, 6+6 a
Le fer de l'ennemiqui t'a blessée au cœur !… 6+6 a
175 France, tu n'avais rienà craindre que toi-même : 6+6 a
Ton écueil devait êtreen ton orgueil suprême, 6+6 a
Car Dieu a toujours mispour tout peuple hautain 6+6 a
Une grande misèreauprès d'un grand destin. 6+6 a
Quelque brillant sommetque notre orgueil gravisse, 6+6 a
180 Ce n'est que la hauteurde notre précipice, 6+6 a
Et sur terre jouéle drame le plus beau 6+6 a
Sur un cercueil toujoursfait tomber le rideau 6+6 a
Non, mon pauvre pays !… France, ma pauvre mère !… 6+6 a
Ce n'est pas le reversqui cause ta misère ! 6+6 a
185 Ce n'est ni le Françaisqui te prive de miel, 6+6 a
Ni le dur Allemandqui t'abreuve de fiel !… 6+6 a
Ce n'est pas la faiblesseou la fourbe vaillance 6+6 a
Qui te plonge aujourd'huidans un immense deuil ; 6+6 b
Ni le fort ni le faible,ô malheureuse France !… 6+6 a
190 Ne t'ont jetée, hélas !… comme dans un cercueil !… 6+6 b
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ce n'est ni ambition,ni trahisons infâmes, 6+6 a
Ni pour la gloire encorun coupable dédain, 6+6 b
Qui te font ressemblerà l'exilé d’Éden, 6+6 b
Comme lui malheureuse,et donnant à nos âmes 6+6 a
195 Le plus grand des chagrins,le plus vif des regrets !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
O France ! ô ma nation !ô ma pauvre patrie !… 6+6 b
Ce qui fait ton malheur1 !…
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le péché rend les peuples misérables. (Prov. 19, 34)
XIX
Ah ! c'est l'Idolâtrie !… 6+6 b
Ce culte que le peupleavait pour tes guérets, 6+6 a
Ce culte tout païenpour ce qui est poussière !… 6+6 a
200 Cet amour tout païenqui brûlait tous les cœurs !… 6+6 b
L'ignoble soif de l'or,des mondaines grandeurs !… 6+6 b
C'était l'adorationde l'inerte matière !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
C'était de tes enfants,de tes enfants chrétiens, 6+6 a
Infâmes renégats,ô Mère malheureuse ! 6+6 b
205 L'abandon de la foi,le culte des faux biens ! 6+6 a
C'était l'irréligionde l'âme ténébreuse ! 6+6 b
C'étaient de tes enfantsles sentiments haineux, 6+6 a
Pour tout ce qui est saint,pour ce qui vient des cieux ! 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
XXI
Ah ! si répudiantun funeste héritage1, 6+6 a
210 Devant la véritéqui sur les flots surnage, 6+6 a
Ton peuple fût tombé,croyant, à deux genoux… 6+6 a
Ah ! si cachant son frontdans ses mains repentantes, 6+6 b
Dans les eaux de l'amour,les larmes pénitentes, 6+6 b
Il t éteint le feudu céleste courroux, 6+6 a
215 Si chaque jour à Dieuil t dit : « O mon Père !… » 6+6 a
Dieu n'aurait pas permista honte et ta misère, 6+6 a
Dieu l'aurait prodiguéles biens de son Amour !… 6+6 a
Mais tout cœur restait froid !… Tu eus ton dernier jour… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ah ! si comme autrefoisà l'humble foi soumise, 6+6 a
220 Fille née en tout tempsde la Romaine Église 6+6 a
Tu te fusses montrée,ô France ! sans malheur 6+6 a
Tu serais aujourd'hui !… T'épargnant la tristesse, 6+6 b
Dieu t rempli ton cœurde paix et d'allégresse, 6+6 b
Et t rayé pour toile nom de la douleur ! 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
225 Heureuse et à l'abrides vengeances divines, 6+6 a
Tu n'éprouverais pointdes peines intestines… 6+6 a
Tu n'aurais vu ce Roi,dont le front odieux 6+6 a
Porte du fier Satanla flétrissante empreinte, 6+6 b
Et dont les durs guerriers,franchissant ton enceinte, 6+6 b
230 Ont enchné tes filsavec d'horribles nœuds, 6+6 a
Sans plaindre un seul instantleur grande lassitude, 6+6 a
Les entrnant captifscomme de vils troupeaux, 6+6 b
Ayant rivé sur euxl'infâme servitude, 6+6 a
Voulant éterniseret ta honte et tes maux !… 6+6 b
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
235 Non, tu n'aurais pas vu,comme des orphelins, 6+6 a
Qui pleurent tout le jourle trépas de leurs pères, 6+6 b
Tes enfants, qui, hélas !avec leurs pauvres mères 6+6 b
Ne cessant de pleurer,errent sur les chemins, 6+6 a
De leur cœur aux passantsen montrant la blessure, 6+6 a
240 Mendiant, malheureux,leur pauvre nourriture, 6+6 a
Fantômes échappésà la nuit des tombeaux, 6+6 a
Sans asile… sans painsans argent… sans repos !… 6+6 a
L'héritage de Voltaire dont les libres penseurs et les libres viveurs ont fait leur Dieu !… C'est honteux pour la France que dans la capitale on ait élevé une statue à cet infâme que nos esprits forts préfèrent à Jésus-Christ, comme les Juifs qui préférèrent Barrabas à l'Homme Dieu !
XXII
Quoi !… des nations, hiertu recevais l'hommage !… 6+6 a
Maintenant en tous lieux,ô France, l'on te fuit !… 6+6 b
245 Tu vas les yeux baissés,et sur chaque rivage 6+6 a
L'abandon t'accompagne,et l'opprobre te suit !… 6+6 b
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Crois le bien ! crois-le bien !France autrefois si belle !… 6+6 a
Si ton peuple, croyant,t été sans orgueil, 6+6 b
Sur ton front radieuxd'une gloire immortelle 6+6 a
250 Dieu n't point dérouléles longs voiles du deuil, 6+6 b
Tu n'éprouverais pasces cruelles souffrances… 6+6 a
Ton âme, comme l'eaudes océans immenses, 6+6 a
Ne se répandrait pas,dans ses horribles transes !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
XXIII
Mais tes enfants étaientsans morale et sans foi !… 6+6 a
255 Ils flagellaient le Christ,leur Sauveur et leur Père !… 6+6 b
Ils le crucifiaientsur un nouveau calvaire, 6+6 b
Lui qui était leur Dieu,lui qui était leur Roi !… 6+6 a
Lui qui, dans son amour,avait brisé leur chne, 6+6 a
Et le premier de tousavait dit liberté !1 6+6 b
260 En face des tyransdont il brava la haine 6+6 a
Pour rendre le bonheurà notre humanité !… 6+6 b
Mais le Christ est toujourshonni par l'impiété !… 6+6 b
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Oui, France, ô ma patrie !autrefois si heureuse !… 6+6 a
J'ose le répéter,oui, ce sont tes enfants, 6+6 b
265 Philosophes, athées,impies, indifférents, 6+6 b
Qui te font aujourd'hui,hélas ! si malheureuse !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
C'est un meurtre commis…le plus grand des forfaits… 6+6 a
Qui attire sur toiles vengeances divines…2 6+6 b
Qui te fait éprouverces peines intestines… 6+6 b
270 Et qui te fait pleurersous le plus lourd des faix, 6+6 a
Comme Jérusalemla ville déicide, 6+6 a
Qui de tous ses forfaitssubit le châtiment, 6+6 b
Par la faim ravagéeet le fer homicide, 6+6 a
Par l'horrible fléau,qui fait en ce moment 6+6 b
275 Ton supplice, ô Babel !… Moderne Babylone3, 6+6 a
Toi qui frappais le Christlié à la colonne, 6+6 a
A l'exemple des Juifs,le fer de l'ange a lui !… 6+6 a
Non, non, ne t'en prends pasà d'autres qu'à toi-même, 6+6 b
C'est ton orgueil, méchant,l'orgueil de ton blasphème, 6+6 b
280 Qui te fait chanceleret tomber aujourd'hui, 6+6 a
Infâme Goliath,orgueilleux téméraire !… 6+6 a
Toi qui voulais, géant,combattre contre Lui 6+6 b
Le Christ l'a fait couchercomme dans un suaire 6+6 a
Te voilà maintenantdans une affreuse nuit !… 6+6 b
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
285 Oui, le meurtre du Christ…voilà l'horrible crime 6+6 a
Qui de tous nos malheursest le mot de l’Énigme !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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« Où est l'esprit du Seigneur, là est aussi la liberté. » Saint
Paul aux Corinthiens.)
On doit savoir qu'en France, dans ces derniers temps surtout, l'exécrable impiété de nos esprits, forts montait chaque jour de l'homme à Dieu, comme des flèches que les méchants lançaient contre le Cœur du Christ, et qui maintenant retombent en fléaux sur nous avec le sang du Juste que la terre a bu et qui crie vengeance comme le sang d'Abel contre Caïn, ou plutôt comme le sang de l'innocente victime du Calvaire, qui est retombé sur toute lu nation déicide, pour punir le plus énorme de tous les crimes, le meurtre de Jésus-Christ, crime jusqu'alors inouï, qui aussi a donné lieu à une vengeance dont le monde n'avait jamais vu d'exemple. —On doit connaître le siège de Jérusalem.
L'infime Paris.
XXIV
Oh ! Peuple, que Dieu fitl'élu des nations, 6+6 a
Aveugle, rouvre donctes yeux à la lumière !… 6+6 b
Sur ton front par tes pleurs,ton deuil et la prière 6+6 b
290 Appelle du Très-Hautles bénédictions !… 6+6 a
Oui, pleure amèrementton aveugle délire 6+6 a
Réveille-toi soudainde ta profonde nuit !… 6+6 b
Oui, invoque Celuiqui blesse et qui guérit !… 6+6 b
Le Christ te donneraun céleste sourire, 6+6 a
295 Le Christ consoleraton misérable cœur 6+6 a
En te disant ces motsd'ineffable douceur : 6+6 a
« Tu t'es tourné vers moidu fond de tes alarmes, 6+6 a
» Me voici, mon enfant,je viens sécher les larmes ! » 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Non, la foi n'est pas morte,elle ne meurt jamais !… 6+6 a
300 Des combats qu'on lui livre,elle achète sa paix ; 6+6 a
Du tombeau qu'on lui creuse,elle sort immortelle ! 6+6 a
Elle puise la vieaux sources de la mort ; 6+6 b
Et dominant les flots,s'avance vers le port, 6+6 b
Radieuse des feuxd'une gloire éternelle !… 6+6 a
305 En face de satan,recule donc d'effroi 6+6 a
Regarde vers le Ciel,et retrouve ta foi !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Oui, peuple, qui, rouvranttes voiles incertaines 6+6 a
AUX vents qui le livraientà la merci des flots, 6+6 b
Errais sur l'océandes misères humaines, 6+6 a
310 Sans trouver, malheureux,une île de repos… 6+6 b
Aux clartés du Seigneurentr'ouvre ta paupière, 6+6 a
Et ravivé aux feuxde la douce lumière 6+6 a
Qui brille à tes regardsde tous les points des cieux, 6+6 a
Oui, laisse les sentiers,les sentiers malheureux, 6+6 a
315 s'égaraient tes pas, languissait ta vie, 6+6 a
Triste comme un remordsou comme l'agonie !… 6+6 a
Oh ! peuple, chasse donctes préjugés haineux !… 6+6 a
Vers le Christ délaissétourne aujourd'hui les yeux… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Reviens à Dieu… Sa mainmiséricordieuse, 6+6 a
320 Dans son amour, jamaisn'a brisé le roseau 6+6 b
Très-humblement courbépar la pluie orageuse, 6+6 a
De même que son souffleépargne le flambeau 6+6 b
Qui s'éteint sur le soir,mais lequel fume encore !… 6+6 a
Il écoute la voixde celui qui l'implore, 6+6 a
325 Au repentir en pleursil ouvre aussi les cieux, 6+6 a
Du pécheur pénitentil dissipe l'alarme, 6+6 b
Et souvent un soupir,la plus petite larme 6+6 b
Efface un grand péché,un forfait à ses yeux !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Revenez, revenez,ô Français catholiques !… 6+6 a
330 Inondez, citadins,vos vieilles basiliques, 6+6 a
Et vous, hommes des champs,égarés loin du ciel, 6+6 a
Pour proposer vos pieds,venez tous à l'autel !… 6+6 a
Non, l'erreur n'eut jamaisde racine immortelle, 6+6 a
Comme la véritétoujours vieille et nouvelle !… 6+6 a
335 Venez donc tous en fouleabjurer l'Impiété !… 6+6 a
Oui, venez tous, Français,chacun dans voire église, 6+6 b
Désaltérer votre âmeà l'humble foi soumise, 6+6 b
Aux eaux de la justiceet de la vérité !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Oui, peuple, ouvre ton âmeà ma parole amie !… 6+6 a
340 Réfléchis que le Christun jour paya ta vie 6+6 a
Du prix de tout son sang,du prix de ses douleurs !… 6+6 a
Alors, tu l'aimeras ;et relevant la tête, 6+6 b
Tu marcheras, raidipar la dure tempête, 6+6 b
A l'encontre des mauxet de tous les malheurs, 6+6 a
345 Que tu répareraspar ta sage conduite 6+6 a
Car de ton impiétéils n'étaient que la suite !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Oui, peuple, écoute-moi :reviens, reviens à Dieu ! 6+6 a
Pour retrouver la vie,oui, reviens au saint lieu, 6+6 a
C'est là que de Jésusla parole féconde 6+6 a
350 Qui de son noir tombeaupeut ranimer le monde, 6+6 a
Le monde mort, hélas !par oubli de la foi, 6+6 a
Seule encor peut, au borddu réduit funéraire, 6+6 b
Dire au cadavre infect :« Écarte ton suaire ! 6+6 b
» Au nom du Tout-Puissant,Lazare, lève-loi ! » 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
355 Oui, peuple, lève-toi !… Tes grands pas précipite, 6+6 a
Pour que les jours divinsnous arrivent plus vite ! 6+6 a
Car, hélas ! nous souffrons…notre état est pareil 6+6 a
A ces champs entr'ouvertsde crevasses avides 6+6 b
Qui demandent l'ondéeet des souffles humides, 6+6 b
360 Desséchés et brûléspar les feux du soleil ; 6+6 a
Ou à ces champs encordont la pauvre semence 6+6 a
Torturée avec nouspar un froid très-intense, 6+6 a
Qui avec l'invasionsévit contre la France, 6+6 a
Pour subsister demandeun temps moins rigoureux, 6+6 a
365 Et non ce rude hiver la forte gelée 6+6 b
Tient le pauvre froment,captif bien malheureux, 6+6 a
Sous le cristal de l'eau,dans un sillon fangeux 6+6 a
Qui n'est plus à présentqu'une terre pelée !… 6+6 b
Oh ! ne nous laisse plus,tant pour toi que pour nous, 6+6 a
370 Gémir sous les carreauxdu céleste courroux !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Comme un champ plein de fleursadmirables et belles, 6+6 a
Peuple, sème tes joursde vertus immortelles ; 6+6 a
Alors, nous verrons tousl'amertume du fiel 6+6 a
S'en aller ; nous n'auronsque la douceur du miel ! 6+6 a
375 Oui, oui, reviens au Christ ;sois sage et débonnaire, 6+6 a
En adorant de Dieule suprême pouvoir ; 6+6 b
Et tu ne verras plusdésormais la misère, 6+6 a
Peuple, comme un raisinfoulé sous le pressoir ! 6+6 b
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Jésus seul peut guérirle mal qui nous accable ; 6+6 a
380 Cesse donc tous tes criset ta haine coupable !… 6+6 a
Peuple, reviens au Christ !reviens au Roi des rois, 6+6 a
Dieu l'a dit : « Celui quin'écoute point ma voix, 6+6 a
» Marche par des sentierscouverts d'une nuit sombre ; 6+6 b
» Mais l'âme qui m'entendet pratique mes lois, 6+6 a
385 » Des plus épaisses nuitsn'a pointa craindre l'ombre ; 6+6 b
» Dans les sentiers du bienconduite par ma main, 6+6 a
» Seule, du vrai bonheurelle sait le chemin. » 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
O peuple, entr'ouvre doncton aveugle paupière ! 6+6 a
Aux ombres de la nuitpréfère la lumière ! 6+6 a
390 Français, tu gterasici-bas le bonheur 6+6 a
En soumettant à Dieules désirs de ton cœur ! 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Oui, oui, reviens au Christsur des ailes de flamme ; 6+6 a
A l'amour de Jésusrestaure ta pauvre âme… ! 6+6 a
Non, le miel le plus douxn'eut jamais la saveur 6+6 a
395 Qu'aura pour ton palaisle Pain de sa doctrine, 6+6 b
Comme l'eau du rochern'eut jamais la douceur 6+6 a
De l'eau qui rejaillitde sa source divine !… 6+6 b
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Oh ! peuple, que Dieu fitl'élu des nations, 6+6 a
Ne nous prive donc plusdes bénédictions 6+6 a
400 Du Seigneur Jésus-Christ !… Va-t'en au sanctuaire, 6+6 a
Repentant, à genoux,armé de la prière 6+6 a
Aimeadoreet puis meurs,en embrassant l'autel ! 6+6 a
Non, ne sois plus impie !Aime et sers l’Éternel !… 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Sois chrétien… sois fidèleau Pontife infaillible, 6+6 a
405 Et le Vicaire aimédu Pasteur invisible, 6+6 a
Qui promet à la foitoute l'éternité, 6+6 b
Dans Rome et l'Universsemant la charité, 6+6 b
Sur les flots orageuxlevant son front paisible, 6+6 a
Te donnera la paix,le calme et le bonheur !… 6+6 a
410 Sois pieux, catholiqueadore le Seigneur !… 6+6 a
Ou crains, si tu poursuista fatale carrière, 6+6 a
De combler le trésordes malédictions, 6+6 b
Et de troubler, au bruitd'un seul grain de poussière, 6+6 a
L'abîme, dort l'espritdes révolutions, 6+6 b
415 Qui tuant les États,changeant les Nations, 6+6 b
Pourrait bien effacerla France de la terre1 !!! 6+6 a
A. M. D. G.
Vae genti peccatrici ! Malheur à la nation pécheresse, a dit le prophète Isaïe… L'histoire du peuple juif est une preuve frappante que Dieu se mêle des choses d'ici-bas, quoi qu'en disent nos philosophes, et qu'il veille sur les nations par les lois immuables de sa sagesse, de son amour et de sa justice, récompensant les peuples ou les châtiant, suivant leur mérite ou leur démérite. Qui pourrait empêcher le Très-Haut dans sa justice de faire un jour disparaître la France, loin des mondes flottants, dans le vide, dans cet uniforme désert de nuit et de silence où sont allées se perdre pour toujours tant d'autres nations pécheresses, notamment la triste Jérusalem qui a péri parce qu'elle n'a point voulu écouter ces paroles : Convertis-toi au Seigneur ton Dieu ! Jérusalem, Jérusalem, convertere ad Dominum Deum tuum !
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