CHEZ NOUS |
SOUS LES POMMIERS |
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Sous les pommiers, parmi le pré d'herbe et de branches, |
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Au creux de la vallée on voit ta ville au loin. |
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Quand tu te lèveras tout à l'heure, le foin |
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Conservera la forme étroite de tes hanches. |
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Le soleil, ce matin, te chauffe jusqu'au cœur. |
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Tu t'aimes dans ton pré, les coudes sur ta terre. |
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Tu te sens transparente au soleil. Ta torpeur |
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Te confond lentement avec le grand mystère, |
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Avec le grand mystère universel, vivant, |
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Et ton âme repose, inerte et sans caprice, |
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Comme si, ce matin, la mort germinatrice |
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Avait déjà, de toi, fait une plante au vent. |
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