Métrique en Ligne
COP_5/COP153
François COPPÉE
Sonnets intimes et Poèmes inédits
1925
DEUXIÈME PARTIE
BALLADE
POUR DÉFENDRE LA DOCTRINE
DES POÈTES PARNASSIENS
Mon esthétique, la voici. 8
Les bons maîtres, je les honore. 8
Qu’un art nouveau se lève aussi, 8
Je saluerai le météore. 8
5 Pourtant, dans les vers — que j’adore — 8
Je veux, criminel endurci, 8
Rythme franc et rime sonore. 8
Les vieux Parnassiens sont ainsi. 8
Rimbaud, fumiste réussi, 8
10 Dans un sonnet que je déplore, 8
Veut que les lettres O E I 8
Forment le drapeau tricolore. 8
En vain le Décadent pérore. 8
Il faut, sans « mais », ni « car », ni « si », 8
15 Un style clair comme l’aurore. 8
Les vieux Parnassiens sont ainsi. 8
Certains « jeunes » de ce temps-ci 8
Me voudraient voir — point ne l’ignore — 8
Tressant des chaussons à Poissy 8
20 Ou mis en bière avec du chlore, 8
Pour les vérités que j’arbore. 8
Mais je proteste, Dieu merci ! 8
Et j’offre aux fous mon ellébore. 8
Les vieux Parnassiens sont ainsi. 8
ENVOI
25 Le Symbolisme nous dévore, 8
Prince. N’en ayez point souci. 8
Il est des poètes encore. 8
Les vieux Parnassiens sont ainsi. 8
logo du CRISCO logo de l'université