Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
BOU_3/BOU111
Louis BOUILHET
DERNIÈRES CHANSONS
1869
XLIV
LE TUNG-WHANG-FUNG
La fleur Ing-wha, petite | et pourtant des plus belles, 6+6 a
N'ouvre qu'à ching-tu-fu | son calice odorant ; 6+6 b
Et l'oiseau tung-whang-fung | est tout juste assez grand 6+6 b
Pour couvrir cette fleur | en tendant ses deux ailes. 6+6 a
5 Et l'oiseau dit sa peine | à la fleur qui sourit, 6+6 a
Et la fleur est de pourpre, | et l'oiseau lui ressemble, 6+6 b
Et l'on ne sait pas trop, | quand on les voit ensemble, 6+6 b
Si c'est la fleur qui chante, | ou l'oiseau qui fleurit. 6+6 a
Et la fleur et l'oiseau | sont nés à la même heure, 6+6 a
10 Et la même rosée | avive chaque jour 6+6 b
Les deux époux vermeils, | gonflés du même amour. 6+6 b
Mais quand la fleur est morte | il faut que l' oiseau meure. 6+6 a
Alors, sur ce rameau | d'où son bonheur a fui, 6+6 a
On voit pencher sa tête | et se faner sa plume. 6+6 b
15 Et plus d'un jeune coeur, | dont le désir s' allume, 6+6 b
Voudrait, aimé comme elle, | expirer comme lui. 6+6 a
Et je tiens, quant à moi, | ce récit qu'on ignore 6+6 a
D'un mandarin de Chine, | au bouton de couleur. 6+6 b
La Chine est un vieux monde | où l'on respecte encore 6+6 a
20 L'amour qui peut atteindre | à l'âge d'une fleur. 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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